KAMERUN :: CONTENTIEUX HISTORIQUE : UN TEMOIGNAGE QUI ACCABLE |
Nouvelles informations enregistrées sous : CAMEROONRépression, massacres, destructions des biens, vols et les viols causés par lâarmée de domination française au Kamerun. Ce mémorandum dâun témoin des atrocités commises au Cameroun et adressé en son temps à la haute attention de la Cour Internationale de Justice à la Haye, avait été publié pour la première fois dans une édition « hors série » de la Nouvelle Expression consacrée à 50 ans dâhistoire politique du Cameroun en 2000. Les révélations que son auteur fait nâavait jamais été démentie. Il est dâune brûlante actualité, à la suite de la sortie de lâancien chef dâEtat major de lâarmée camerounaise, le général Pierre Semengue chez un confrère dimanche dernier, un des principaux acteurs de la répression pendant les années noires du nationalisme camerounais, que le député Jean Michel Nintcheu dénonce avec véhémence. · Après la dissolution de lâUpc, le Kamerun a plongé dans un bain de sang imprévu, plus particulièrement dans les régions natales des principaux dirigeants de lâUpc à savoir : la Sanaga Maritime, région natale de Ruben Um Nyobe, secrétaire général, fondateur N°1 de lâUpc, la région natale de Dr Félix Roland Moumié, premier président national de lâUpc, Kingué Abel et Ouandié Ernest 1er et 2e vice-président de lâUpc et Kamsu Innocent, trésorier général de lâUpc.Viennent sây ajouter les régions du Mungo, du Mbam, de Tcholiré, une partie du Centre et quelques villages du Nord etc⦠Tous les Kamerunais confondus, soupçonnés dâêtre de lâUpc, de faire partie de la famille ou dâêtre amis dâun upéciste, étaient arbitrairement arrêtés. La majeure partie des capturés surtout ceux qui avaient des biens matériels et financiers étaient automatiquement exécutés sans aucun jugement et leurs biens pillés. Quand les prisonniers atteignaient un nombre de plus de 10, ils étaient considérés comme un encombrement inutile. Ils étaient soit brûlés vifs dans les fûts dâacide ou dans une maison de campagne, soit jetés dans une chute dâeau ou dans un fleuve les yeux bandés. Il y a eu également des cas ou des femmes, des enfants et des vieillards ont été regroupées, enfermés dans des maisons qui ont été ensuite incendiées. Pour diaboliser davantage lâUpc, lâarmée de domination française décapitait certain de ces responsables et exposait leurs têtes dans les principaux carrefours des villages et des villes. Non contente de cette exposition macabre, elle contraignait la population et surtout les membres des familles des victimes à cracher sur eux et à leur lancer les cailloux. Quel cynisme ! Vers la fin de lâannée 1955, face à des poursuites et des tueries impitoyables et incontrôlables des citoyens par lâarmée de domination française, les dirigeants de lâUpc et de ses organisations alliées réussissent à se retrouver en majorité et à sâexiler à Kumba de lâautre côté du fleuve Mungo, dans la partie du Kamerun sous la domination anglaise. De 1955 à 1958, la chasse à lâhomme Kamerunais et les tueries à grande échelle allaient sans cesse croissantes. Les citoyens étaient poursuivis jusque dans les Etats frontaliers du Kamerun, ceci sous le regard indifférent et complice de lâOnu sur qui lâUpc comptait vainement. Face à ce calvaire du peuple Kamerunais tout entier, les dirigeants et militants de lâUpc en exil à Kumba sont obligés dâaboutir à la création du One Kamerun (OK) en 1957 avec pour mission de prendre la relève de lâUpc dissoute et de conduire la révolution sur toutes ses formes. Les massacres perpétrés tous les jours par les forces de domination françaises ont continué leur cours dans notre pays et on abouti le 13 septembre 1958 à lâassassinat de Ruben Um Nyobe, secrétaire général fondateur principal de lâUpc avec 06 de ses 12 compagnons sans armes, dans leur cachette à Boumnyebel en Sanaga Maritime. En 1959, lâUpc et le OK ont amèrement constaté :
Ainsi, lâUpc et le OK, ne pouvant supporter les bras croisés les contraintes à lâexil, décident avec le soutien de la jeunesse, de la création dâune armée de riposte qui vit le jour le 10 juin 1959 sous la conduite du commandant Singap Martin et son adjoint Momo Paul. Cette armée dénommée « lâArmée de Libération Nationale du Kamerun » lâAlnk lance un mois après, des contre-offensives dont la première eut lieu le 27 aout 1959 dans la plupart des villes et villages du pays. La guerre de libération nationale progressait de victoires en victoires dans les guérillas urbaines des grandes villes et dans les affrontements des combats rangés des campagnes. La riposte farouche de lâAlnk avait abouti à la libération de la grande partie de la région bamiléké qui est restée sous son contrôle de 1959 à 1962. Les premières victimes dans les rangs de lâAnlk, furent des fusillés publics au poteau à Bafoussam. Il sâagit :
Câest à partir de ce moment que lâarmée française étouffée par la contre-offensive généralisée de lâAlnk dans la majorité des villes et villages du pays décrète la terre brûlée. Des camps de concentration sont construits, des villages entiers sont incendiés, les populations sans abri, sont bombardées au Napalm par des chasseurs venant tous les après-midis du Congo Brazzaville et du Tchad. Elle nâoublie pas de créer des oppositions africaines en commettant des crimes dans le village natal de Momo Paul et en les signant de Singap Martin et vice-versa. Les camps de concentration, les carrefours des têtes coupées, les chutes dâeau, les ravins, les forêts et les montagnes suscités, ainsi que les fosses communes où des Kamerunais furent ensevelis sont pour la plupart restés intacts jusquâà nos jours. En attenant les enquêtes les plus détaillées au moment opportun, les principales régions qui contiennent les plus grands sites, les plus grandes fosses sites, les plus grandes fosses communes et les carrefours publiquement renommés carrefour dâexposition des têtes en ce moment sont les suivantes. A Douala
A Yaoundé
A Eseka -la machine pour broyer les upécistes -le ravin après le péage dâEseka etc⦠Dans le Moungo et le Haut Nkam -Nkougna au pied du mont Lonako -Le sommet du mont Manengouba -Le flanc du mont Koupé -La petite montagne mineral de Ndjoungo dâoù présentement on exploite de la pouzzolane -la chute Ekom Nkam dans le fleuve Haut-Nkam -les montagnes de la Moumé et de Kékem A Bafoussam
Dans le Nde
Dans la Menoua
Nous citons en plus quelques-uns des villages où les Kamerunais mouraient de famine par centaine chaque semaine, dans des camps de concentration. Dans la Sanaga Maritime
Dans le Ndé
Dans la Menoua
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