UNESCO présente: Le \"Chepan\" 2015 |
Le Bureau Régional Multisectoriel de lâUNESCO pour lâAfrique Centrale Ã
Yaoundé présente: CHEPAN 2015:
journées culturelles et traditionnelles du peuple Bamendjou La 5ème Edition du CHEPAN sâest déroulée cette année du 17 au 24 janvier
2015 à Bamendjou en présence de sa Majesté le Foâo de Bamendjou. Comme tous les
deux ans, les invités et les participants étaient très nombreux parmi lesquels
les Hauts fonctionnaires de la République, des hommes politiques, les autorités
administratives, les chefs traditionnels, des Ambassadeurs, des touristes, les
représentants des communautés Bamendjou de France, de Belgique, du Canada. Plusieurs
activités ont été organisées : expositions, cours en langue Ngambe,
consultation dans le cadre de la médecine traditionnelle par des pygmées. La
danse des retraités, le passage des sociétés secrètes et des initiés devant le
roi, la danse des magnes, la sortie du Foâo avec toute sa cour, le discours du
roi ont été des moments forts de cette 5ème édition du CHEPAN. Pour le roi et
les organisateurs du CHEPAN, il sâagit de permettre aux filles et fils de
Bamendjou de se réapproprier leur histoire, de sauvegarder et valoriser les
traditions du peuple Bamendjou, faire connaître et vulgariser la langue
« Ngambe », assurer le développement de Bamendjou à travers sa
culture, faire découvrir au monde entier la richesse culturelle de Bamendjou. Une des particularités du CHEPAN est le
rôle et surtout la mobilisation des femmes comme en témoigne leur place auprès
du Roi et leur grande parade devant lui à la clôture du Festival. Festival : le peuple Bamendjou uni autour du
\\\"Chepan\\\" En célébrant les 60 ans de règne de Sm Jean Philipe
Rameau Sokoudjou, le rideau est tombé samedi dernier sur la 4ème édition du
festival des arts et de la culture de ce groupement. La tradition Bamiléké est une fois de plus respectée,
pour asseoir et viabiliser un festival où il y a eu un peu de tout, dans un
cérémonial. Soixante détonations de fusils, des vrombissements de tam-tam, des
tambours et des balafons, des cliquetis de castagnettes, ainsi que des
prestations artistiques et des groupes de danse, pour joindre l\\\'utile Ã
l\\\'agréable... Autant de moments forts et de relaxation orchestrés à la grande
place de fêtes de la chefferie Bamendjou traditionnellement décorée pour la
juste cause évènementielle. Samedi le 23 mars dernier, jour de clôture d\\\'un
festival lancé une semaine plus tôt. Un jour mémorable pour cette contrée, qui
une fois de plus prime sa marque de détermination, sur un tel évènement de
grande envergure culturelle et cultuelle. L\\\'on a suivi la danse Kouh-gang,
pendant le rituel exécuté par les notables de la cour royale et vêtus de tenues
traditionnelles à cornes de bÅufs et vieilles de plusieurs siècles. Bien avant, un rituel de purification et de remise des
bénédictions au chef a été organisé au passage des reines de la cour ainsi que
de tous les autres membres des différents clans d\\\'âges. Outre des discours de
circonstance prononcés par les orateurs du jour, le président du comité
d\\\'organisation, Dr. Pierre Kisito Talla, a d\\\'ailleurs profité de l\\\'occasion
pour assister à la remise du bâton de commandement au souverain, gardien de la
tradition qu\\\'est le chef. Au passage triomphal de huit sociétés sécrètes, lors
du défilé des membres de quelques grandes délégations des communautés Bamendjou
venues du Cameroun et d\\\'ailleurs, l\\\'on s\\\'est rendu à l\\\'évidence de l\\\'affluence
numérique de ces dernières, qui étaient vêtues d\\\'un tissu-pagne vert lézardé et
bigarré (symbole de la culture et de l\\\'agriculture) ; lequel tissu était frappé
de l\\\'effigie du Chepan. Les festivaliers s\\\'estiment heureux, après un moment de rencontre et de
communion entre le peuple et ses traditions. Pour cette édition encore, le Chepan en sort plus
grandi. Lui qui consiste beaucoup plus à démontrer le déploiement du riche patrimoine
culturel de ce groupement abritant près de 85 000 âmes. En dehors des moments
de retrouvailles, C\\\'est surtout, au bout du compte, une communion, une plate
forme de partage de l\\\'histoire de la communauté entre les dignes fils et filles
du village Bamendjou, proches ou éloignés. Le Chepan \\\'\\\'arrose les riverains\\\'\\\' :
[c\\\'est le nom d\\\'un cours d\\\'eau dit \\\'\\\'eau rouge en langue locale, source de
purification\\\'\\\', et appellation originelle de Bamendjou), se célèbre tous les
deux ans dans la même localité. Ce festival a accueilli comme c\\\'est très
souvent le cas, de nombreux hôte dont le Secrétaire général du Comité central
du Rdpc, Jean Nkuete, représentant personnel du chef de l\\\'Etat; Lequel est
entouré des personnalités de marques au rang desquelles des membres du Corps
diplomatique... Comme tous les autres qu\\\'accompagnait le gouverneur de la
région de l\\\'Ouest, Midjiyawa Bakari, ils ont assisté à la grande danse dénommée
\\\'\\\'Kwè Tsù\\\'\\\', exécutée avec des pas majestueux par le roi, paré de ses plus
beaux atours. Dans les tribunes officielles, l\\\'on a également aperçu certains
membres des partis de l\\\'opposition, et proches au roi Sokoudjou, tous habitués
du Chepan.
Placé sous le signe de la modernisation et de la
mobilisation générale de tout le peuple Bamendjou, (localité appartenant au
département des Hauts-Plateaux et située à une vingtaine de kilomètres de
Bafoussam, le Chepan a tourné au tour de plusieurs thèmes, à l\\\'instar de celui
axé sur \\\"les chefferies traditionnelles face aux défis de la mondialisation
: l\\\'exemple des chefferies Bamilékés et le cas typique de Bamendjou \\\".
Autant de sujets dont certains ont été reconduits au fil des ans, en fonction
de leur degré d\\\'actualité ainsi que leur impact sur le développement de ladite
contrée, ont été longuement débattus durant le festival. L\\\'objectif étant de
bâtir la nomenclature des différents projets assignés aux membres de ladite
localité, pour promouvoir la culture, \\\'\\\'la seule chose qui nous reste lorsqu\\\'on
a tout oublié\\\'\\\'. Le festival Chepan se referme et le roi estime que les choses
ont évolué dans son groupement au fil des ans ; et ce depuis son accession au
trône en février 1953: «Au moment où je succède à mon père, le Fo\\\'o Chendjou
II, Ã Bamendjou, il n\\\'y avait pas assez d\\\'intellectuels ; sauf le plus jeune chef
de poste d\\\'agent spécial qui exerçait à Bafoussam. Ce dernier avait quitté
l\\\'école à son jeune âge, de même que moi. Dès lors, les choses ont commencé Ã
changer, au point où de nos jours, Bamendjou regorge déjà de nombreux
intellectuels, des infrastructures routières, plusieurs centres hospitaliers,
ainsi que des écoles», a apprécié le monarque. Il promet de faire davantage
d\\\'innovations pour la prochaine édition prévue dans deux ans. |