VIDEO - A lâuniversité de Bloemfontein (Afrique du Sud), un match de rugby a été interrompu par des affrontements entre des manifestants noirs qui avaient envahi la pelouse et des spectateurs majoritairement blancs.
Près de 22 ans après la fin de lâapartheid, lâAfrique du Sud ne semble toujours pas avoir vaincu ses vieux démons. Le 22 février au soir, lors dâun match universitaire de rugby à lâuniversité de Bloemfontein, des manifestants noirs ont ainsi envahi la pelouse en signe de soutien aux travailleurs de lâuniversité qui demandent la fin du recours aux prestataires de services pour le nettoyage ou la sécurité du campus. Les manifestants ont ensuite été poursuivis par des spectateurs blancs.
Lâuniversité a confirmé mardi dans un communiqué lâinterruption de la rencontre, à la 17e minute par un groupe de manifestants, «chassés et battus par des spectateurs». A la suite de ces incidents, lâuniversité a décidé de fermer ses portes mardi et mercredi et a fermement condamné ces actes de violence envers les manifestants. «Personne nâa le droit de se faire justice soi-même», indique le communiqué.
Plusieurs universités agitées par des manifestations
Le parti radical de gauche des Combattants pour la Liberté Ãconomique a quant à lui réagi en affirmant quâun «groupe dâétudiants blancs et leurs parents ont déferlé sur le terrain et battu (les manifestants) en les traitant dâanimaux». «Nous condamnons les racistes et soutenons les étudiants pour leurs protestations», ajoute le communiqué du parti.
Ces incidents surviennent alors que les cours sont également suspendus à lâuniversité de Pretoria après des violences entre des étudiants noirs souhaitant la fin des cours en afrikaans et des militants dâAfriforum, un lobby afrikaner. En novembre, les étudiants de lâuniversité de Stellenbosch (sud-ouest) avaient obtenu que les cours soient donnés en anglais et non plus en afrikaans, la langue de la minorité blanche qui avait instauré lâapartheid.